[PROTECTEUR] Le mystère de Hope

Je marchais dans le crépuscule ...
Seule...
L'ironie de mes pensées me fit sourire ...

La forêt m'impregnait de son aura protectrice; un vent frais me caressait le visage; le gazouillement des oiseaux déclinait au rythme du soleil.
Puis, le silence, grondement assourdissant dans le pays des échos et des sons, qui devenait de plus en plus oppressant au fil des secondes.

La panique surgit en moi.

Alors, je commençai à courir, à fuir, sans raison mais avec toute l'énergie que la peur me procurait.
La forêt se fit plus dense, les ronces accrochaient ma jupe et mon corset, m'égratignant aussi.
Ce que je fuyai se rapprochait, je le sentis au plus profond de mon être.
Rassemblant mes dernières forces, je doublai d'allure et tribuchai sur une racine noueuse.

Relevant le tête je vis un paradis végétal, où toutes espèces se confondaient pour n'en former qu'une seule, ou plutôt un seul, c'était un Arbre, gigantesque, énorme, magique.
Me relevant je regardai mes plaies, elles avaient disparues!
M'approchant de l'Arbre, je sentis une douce chaleur; la magie habitait ces lieux.

J'entendis des bruits de pas, me retournant prestement, je le vis ...


Feca...mon dieu.
Dans ses habits d'or et d'argent.

Un sourire se dessina au coin de ses lèvres quand il me vit.
Il s'avança et me sussura à l'oreille :

_Hope... ton coeur est pur... la forêt l'a senti... et t'as laissé venir jusqu'à moi.

_Mais...Mais que fais-je ici ?!

_Je t'ai fait venir intentionnellement (c'est un dieu faut pas l'oublier ^^') pour te dire un avenir proche .

_?...?

_Tu deviendras une de mes dignes representantes puis tu finiras par devenir mon Oracle...

_Mais... je ne suis pas à la hauteur !!!!!

_ Tu le seras.

_ Attendez !!!!!!!!

Mais il s'était évaporé à l'orée de la clairière avec ces quelques mots : " l'Espoir fait vivre..."

Pleine de determination, je me relevai en plongeant mon regard vers l'avenir.

Cet avenir était brumeux et tumultueux.
L'incertitude et le doute soufflait sur les braises du futur car devenir representante de Feca n'est point facile.
Il faut parcourir les contrés sauvages et y decouvrir la douleur de l'autre, sous toutes ses formes, sans réagir, et la sentir vous assaillir pour developper son dégoût de la douleur et du mal, pour developper son désir, son besoin, de protéger l'autre.

Cette expérience fut horrible pour moi.

Ce mal me transperça de part en part, je voulais le sauver mais je le pouvais plus, trop...tard.
La seule chose que je puis murmurer à ce marin à la derive fut:

_Je suis désolé, je ne peux plus rien pour vous...

Et je sentis son âme s'éteindre, étrangement sereine.

Ce fut le déclic, plus jamais au grand JAMAIS je ne laisserai une personne quelle qu'elle soit souffrir et mourir sans réagir ... jamais.

"J'ai trouvé ma raison de vivre et personne ne m'en detournera" telle fut mes pensées en fuyant la mer et son manque de compassion."Je donnerais tout ce que j'ai pour pouvoir être à la hauteur et que mon dieu soit fier de moi".

Ensuite je décidai d'aller à la forteresse de Bonta pour appuyer et croire encore plus en mes idéaux, mais je fus déçu.
Tout n'était que politique, soif de pouvoir et autre vices.
Je restai à Bonta certes mais sans contribuer à sa situation car l'idée de blessé des gens et d'en tuer, même Brakmarien, pour mon camp m'était insupportable jusqu'à ce jour...

Hors série *hi hi hi*

Une silhouette se dessinait à l'horizon...
Forme féminine dans la brume matinale...
Sa jupe couleur d'ébène coulait sur ses jambes graciles; son buste était droit et fier; ses cheveux ondulaient au vent ...
Et son visage...peau lisse encore épargné par les ravages du temps...lèvres dessinées à la perfection sur un visage d'une blancheur laiteuse...nez droit et pointu... ses sourcils noirs soulignaient son regard de braise, où compassion et détermination s'entremelaient dans un savant mélange de perspicacité...des larmes en coulaient...
Elle inclina la tête sur la droite, remua les lèvres, ses paroles traversèrent
le royaume de l'onde pour venir jusqu'à nous:

-Je suis désolé, je ne peux plus rien pour vous...

Je me rendis compte que des nuages menaçants se formaient autour du bateau, et... le foudroyèrent...Tous courraient en poussant des cris mais moi j'étais serein car je l'avais vu, elle m'avait donné le courage d'accepter mon destin...
Et là...le bateau sombra...


Larme éphémère dans un océan de souffrance ...


*Fin du Hors série*

Très joli ^^
Un rien romantique :p

bisous

J'étais aux abors des Landes de Sidimote.

Cette aura...cette puissance...cette haine.
J'avais croisé Rushu, la mal incarné.
Un souffle brûlant fut charié par sa simple présence.
Je me cachai prestement derrière un rocher aux bords du chemin.
Les paroles de celui-ci claquèrent dans l'air, et me frappèrent de plein fouet.

_Trouvez-la !

Des ombres se dispersèrent.
La terreur m'emplit, me transperçant de part en part.
Je tremblais de tous mes membres, mon attente semblait interminable, une éternité...L'éternité je ne l'avais pas, je me recroquevillais comme la petite fille que j'avais été en sussurant des paroles ancestrales :

Dans un monde,
Où les paroles
Sont poussières de temps,
Où Les promesses
Sont neiges éphémères,
Et l' Amour
Poussières de rêves,
Dans les ténèbres de mon âme
Les lueurs de l'espoir ne pointeront que quand
L'amour frappera à ma porte
Mais le laisserais-je entrer ?
Dans ce désert qu'est mon esprit,
Dans la cohue de mes sentiments
Y trouvera t-il sa place ?
Je ne puis le dire
Mais l'espoir demeure ...

Sauf que l'espoir s'était volatisé en même temps que les mains qui me saisissaient les épaules et qui me jetaient devant Lui.

_Alors voici la rodeuse...Bontarienne, bien sûr et belle de surcroit...Nous sommes tombés sur le gros lot *rire rauque*

J'étais pétrifié.
Il se baissa et me scruta avec intensité.

_Tu as perdu ta langue en même tant que ton corset?! *rire sadique*

Effectivement je m'etais tellement débattu que les lacets avaient laché.
Tout ce que je pus murmurer fut:

_Laissez-moi...

_Mais certainement ma chère, je suis de bonne humeur certes, doncc nous allons juste te corriger.

Un baton s'abattit...mais fut bloqué par ma propre mère.
D'une voix presque supliante elle dit à Rushu:

_C'est ma fille, laisse-la, elle ne savait pas...

_Tu es une bonne sujet Sethymos donc je te l'accorde mais qu'elle ne se retrouve plus sur mon chemin, sa beauté pourrait lui être fatale *sourire méchant*

_Fille, cours aussi vite et aussi loin que tu peux par delà les montagnes et les forêts ne reviens pas ici !

Ma réaction fut immédiate : je pris mes jambes à mon cou.
Mais j'avais été trompé par mon coeur et trahi par ma mère, celle en qui j'avais tant confiance...

Je ne repris mon souffle que loin de cet endroit maudit, j'étais devant la maison de mon père. Je sonnai. Abside, mon cher père, ouvrit. Malgré sa petite taille (Xelor un jour, Xelor toujours)je réussis...à me jeter en pleurant dans ses bras, il me dit juste :

_Je te l'avais dit...

Trois jours passèrent où il me consola pendant je pleurais toutes les larmes de mon corps. Enfin une de ses paroles me fit réagir :

_Tu ne ressembles pas tant que ça à ta mére fin de compte...

_C'est à dire...

_Tu n'es pas...

_SI FORTE QUE CA ! *colère faisant vibrer l'air* Comment oses-tu ?! Toi si sage, toi si comréhensif, toi mon père ! Ce que tu as insinué sera gravé en moins jusqu'à ma mort tu t'en rends compte j'espère ! Maintenant pousse toi j'ai des affaires à regler avec ma mère !

_Mais ma chérie... tu ne peux pas !

_Et tu n'as encore rien vu !

Je sortis de cette maison qui avait été si accueillante et qui d'un seul coup était devenu si inhospitalière pour aller retrouver ma mère et les quelques explications que je pourrais en tirer.

Ce ne fut pas si simple que ça de la retrouver, quoique tout le monde la connaisse pour ces actions, personne ne put me dire où elle se trouvait mais un jour où je me reposais sur une pierre dans la plaine de Cania que je la vis, droite et fière...encerclée par un groupe de bontariens.
Ce fut expéditif, ils furent tous térassés.
La terre trembla, s'éventra et les engloutit.
Elle se tourna et me regarda avec étonnement et me dit:

_Allons nous promener.

Je ne crois pas avoir obéit à quelqu'un aussi vite dans ma courte vie.
Elle me dit que être devenu disciple de rushu fut une erreur de jeunesse...qui lui couta chère, comment ? Je vais devoir le decouvrir par moi même. Puis elle rencontra mon père, le coup de foudre apparremment, mais elle fut bien vite rappeller à l'ordre mais...trop tard, pourquoi ? parce que comme une petite fleur, la petite Hope avait "éclo". A la fin de notre promenade elle me demanda, comme j'avais l'habitude, de lui chanter quelque chose.
Ce que j'allai chanté eût été très imprudent si elle n'avait pas été ma mère mais tous ses mensonges m'avaient retourné.
Voici ce que furent mes paroles :

You better move
You’re steppin’ on my heart
I said move
You’re tearing it apart, please move!
Ohhh, what am I gonna do, my heart
Ooh, breaking breaking up over you
You’ve got such magnetic power
That just keeps holding me down
I feel just like a flower
That you keep stomping the ground
...

Un souhait.
Qu'est-ce qu'un souhait ? Un voeu, un désir.
Mais un voeu se réalise-t-il automatiquement ? Ce serait trop simple voyons. *soupir*

Le mien n'a pas exactement été éxaucé je dirais même...pas du tout car pour seule réponse je n'ai eu le droit qu'à une jolie ronce apaisante de la part de ma chère mère.
Quelques heures plus tard, je me reveillai dans des geoles sombres, j'entendais des murmures supliants venant de pièces voisines de la mienne "laissez moi partir, pitié" "arretez, arretez ..." ainsi que des sanglots étouffés.
Où étais-je ?! La reponse ne tarda pas à se faire attendre, du couloir me vinrent ces paroles :

_ Alors comme cela ta fille est ici ! *mouahahaha ^^'* ne dit-on point "telle mère telle fille"

_Si monseigneur, mais par pitié ne la tuez pas, elle est si jeune ...

_J'ai des projets bien plus interessant pour elle.

_Merci, Merci...

Les ténèbres de ma prison se dissipèrent quand la lourde porte se deplaça en grinçant, j'aperçu le visage de ma mère puis... je retombai dans le pays des songes.
Quand les brumes du sommeil se dissipèrent un visage triste se penchait au dessus de moi, ma mère, elle avait les yeux rouges, je ne l'avais jamais vu comme cela.
Une voix s'éleva.

_Les preparatifs pour la cérémonie de convertion sont prêts.

_De convertion à QUOI !!! Dis-je affolée.

_Chut ! ne cris pas, cela ne sert à rien, c'est une fatalité me sussurra ma mère.

_De quoi me parles-tu ?! *sanglots*

_De la convertion à ton nouveau dieu... Rushu.

(( Le démon rushu pas le serveur ^^'))

(changement de serveur ? :/)

sinon, comme d'habitude tes texte sont toujours aussi bien écris et se laisse lire aisément

*soulagé ^^*

Comme d'habitude, j'étais a fond dedans, je suis même allé a sursauter en lisant "Rushu"

J'espère que tu parlais du démon Rushu et non pas du serveur...

Du sang. Une. Deux. Trois gouttes.
De l'eau. Quatre. Cinq. Six larmes.
De la terre. Sept. Huit. Neuf poignées.

Pas si terrible comme convertion n'est-ce pas ? Le plus dur fut le serment.
Il m'attendait sur son trône avec son éternel sourire au coin. Je n'avais plus la force de resister. Les jours précédant ses sous-fifres s'étaient fait une joie d'experimenter toutes leurs tortures psychologiques pour briser mon esprit, pour briser ma volonté. A croire qu'ils avaient réussi puisque devant Rushu je ne pus que souffler un léger "Oui..." puis je sombrais.

Je sombrais dans les limbes de l'oubli, je sombrais dans l'impersonnalité, je sombrais dans le non-être. Les mois suivant furent spécialement... brumeux, je ne me souvenais des choses que par intermittences, les ordres de mes supérieurs, les assassinats, les basses besognes... la routine en fin de compte.
Cela aurait pu continuer longtemps sans l'intervention de ma chère grand-mère, Sin-Dee, qui ne pouvait peut-être pas me defaire de l'ordre brakmarien mais pouvait me rendre à moi même. C'est à partir de là que mes souvenirs redeviennent clairs.

Oui.

Je me souviens avoir vu une petite silhouette se deplacer avec une agilité et une rapidité surprenante, je me souviens d'avoir crié à mes subordonnés "Un intrus ! vite arretez le ! Maintenant !" je m'en rend compte aujourd'hui, même si ils avaient eu le temps de réagir cela aurait été vain mais de toute façon ils étaient déjà criblés d'aiguilles et , moi, quelques instants plus tard je m'étais effondrée, inconsciente, sous l'effet d'un coup de marteau particulierement bien placé et particulierement puissant, je me suis sentie tiré, et lorsque je me suis réveillé j'etais... dans un lit.

Encore un peu sous le choc, je me redressai lentement et observai cette chambre qui me semblait familière, mais c'était si lointain... Une chambre coloré, chaude, tout ce que je n'étais plus. Elle était décorée avec gouts ni trop chargé ni trop peu; un rayon de soleil traversait cette chambre et épousait les formes d'une antique coiffeuse, une de celle que l'on ne fabrique plus, insensible aux assauts du temps; je me levai, et m'approchais doucement de la fenêtre. La vue était magnifique. Une vue verte et bleue, douce et forte, d'arbre et d'eau. Une forêt luxuriante s'étendait devant moi et rejoignait un océan métamorphosé, où des reflets d'or s'étendait jusqu'à l'horizon.

La porte s'ouvrit.

Je me retournai.

*tire une larmichette*

tu as du talent Hope, vraiment ^^

C'est marrant, ca ressemble étrangement à ce que je lisais ya quelques mois...
Il s'agit de la série La Roue du Temps de Robert Jordan, que je vous conseille vivement, si vous êtes un mordu de la Fantasy...

Bref, bravo Hope

C'est très gentil de votre part ^^